Lorsque nous écrivons ces mots, beaucoup d'entre nous ont subi des diverses incarnations de la distanciation sociale, de l'enfermement ou meme de la quarantaine pure et simple. Nous avons passé les dernieres semaines principalement dans nos appartements et maisons, en regardant parfois par nos fenetres et en observant exactement le meme paysage chaque jour. Des éléments tels que des bâtiments éloignés, des arbres, des parcs et autres, peuvent etre devenus ternes. D'autres endroits, peut-etre plus pittoresques, qui avaient toujours été a une distance de marche si courte que nous n'en avions pas pris soin, maintenant, pour beaucoup d'entre nous, pourraient tout aussi bien etre situés sur la lune. Tout cela a cause de la pandémie COVID-19.
Cette situation nous donne cependant l'occasion de nous rapprocher de l'expérience des prisonniers de guerre retenus en captivité dans divers camps a travers un monde déchiré par la Seconde Guerre mondiale. Bien que parfois un prisonnier de guerre puisse obtenir un laissez-passer pour une ville voisine, le plus souvent il a passé des jours, des semaines, des mois et des années a regarder a travers la meme clôture les memes caractéristiques de terrain. Pour les prisonniers de guerre américains de l'Oflag 64, la vue la plus frappante était celle de l'horizon de Szubin, esquissée dans son journal par un des prisonniers, le major Newton Cole.
Des décennies se sont écoulées depuis que les prisonniers de guerre ont quitté le camp, et la ville de Schubin/Altbourgund est redevenue Szubin au sein d'une Pologne bien différente. La végétation et les nouvelles constructions ont obscurci une grande partie du "panorama", de sorte qu'il n'est plus possible d'observer la meme ligne d’horizon que celle des prisonniers. Certains bâtiments, comme le moulin a vent et la tour de feu, ont depuis été démolis. Mais la plupart des bâtiments sont toujours la. Ci-dessous, nous pouvons voir une galerie de photos des bâtiments qui ont été vus sur le "panorama de Szubin” tels qu'ils apparaissent aujourd'hui. Il n'est pas toujours possible de les voir sous le meme angle que les prisonniers de guerres ont du le faire pendant si longtemps. Cependant, conscients de leur épreuve, nous allons peut- etre voir avec plus de distance les difficultés que nous avons a supporter pendant la pandémie.
Ci-dessous, une carte tirée du journal du Major Cole montrant le panorama de Szubin - un moulin a vent de gauche (démoli depuis la guerre), des bâtiments administratifs du district (aujourd'hui l'hôtel de ville de Szubin), l'église protestante (l'ancienne église catholique de St. André Bobola), une brasserie (aujourd'hui la pension « Stary Browar »), l'église catholique de St. Martin de Tours, la tour de feu (démoli depuis la guerre), le château d'eau.
Plus bas, bâtiments existants de nos jours, photos : Mariusz Winiecki.