Aux États-Unis, le troisième vendredi de septembre est la Journée nationale de reconnaissance des prisonniers de guerre et des disparus au combat. La journée a été établie en 1979 par le président Jimmy Carter, principalement pour honorer plus de 1 700 militaires américains - présumés prisonniers de guerre - qui avaient disparus depuis la fin de la guerre du Vietnam. Tous les présidents suivants ont publié des proclamations similaires, en désignant le troisième vendredi de septembre comme Journée nationale de reconnaissance des prisonniers de guerre et des disparues au combat.
Les particularités du conflit de la guerre du Vietnam ont rendu le sort des prisonniers de guerre américains particulièrement difficile. Ils étaient souvent maltraités, battus et torturés par leurs tortionnaires afin de leur briser l'esprit ou de les forcer à participer à des spots de propagande anti-américaine télévisés. Leur épreuve était extrêmement longue ; par exemple, le colonel Floyd Thompson a été détenu pendant près de neuf ans par les Nord-Vietnamiens - le plus long de tous les américains jamais fait prisonnier.
Lorsque, les États-Unis, après avoir signé les accords de paix de Paris, se sont retirés de la guerre du Vietnam, 593 prisonniers américains ont été rapatriés. Cependant, le nombre de militaires américains disparus était nettement plus élevé. Malgré les déclarations solennelles des autorités, nombreux sont ceux qui pensent que les disparus ont en fait été capturés vivants et maintenus en captivité même après les accords de paix. C'est pourquoi, le troisième vendredi de septembre, nous commémorons les prisonniers de guerre et les disparus au combat qui ne sont pas retournés dans leurs familles. L’agence américaine pour la recherche des prisonniers de guerre et des disparus au combat (DPAA) poursuit sa mission en établissant le sort des soldats disparus lors des conflits de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours.
Les marguerites sont devenues symbole des prisonniers de guerre, car, comme le dit un proverbe américain, « les marguerites ne parlent pas ». Lorsqu'ils sont interrogés par leurs ravisseurs, les prisonniers de guerre ne sont pas permis de divulguer quoi que ce soit, à l'exception de leur nom, de leur grade et de leur matricule. Cette exigence est difficile à tenir lorsqu'un prisonnier est aux mains d'adversaires impitoyables, qui n'hésitent pas à briser l'esprit et la volonté des captifs par les moyens les plus brutaux.
Afin de maintenir la mémoire des anciens prisonniers de guerre, la famille de l'ancien prisonnier de l’Oflag 64, le lieutenant-colonel Joseph J. Zelazny Junior a fait revivre la tradition des marguerites, en plaçant ces fleurs sur les tombes d’anciens prisonniers de guerre et en encourageant les autres à faire de même. Dans la galerie, vous trouverez des photos des tombes d'anciens prisonniers de guerre, dont plusieurs de l’Oflag 64, qui ont été prises lors de la journée de reconnaissance des prisonniers de guerre et des disparus au combat. Nous espérons que cette tradition sera maintenue à l'avenir, afin d'honorer la devise placée sur le drapeau des prisonniers de guerre et des disparus au combat pour réaffirmer aux prisonniers de guerre survivants, aux esprits de ceux qui sont décédés, et à ceux qui sont toujours portés disparus et à leurs familles : « Vous n'êtes pas oubliés ! »